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Interviews de
Slash

Velvet Revolver
Un Groupe de Fer dans un Pistolet de Velours

Des légendes are in town ! Interviewer Slash et Duff, même si on n'a pas écouté l'album de Velvet Revolver, ça ne se rate pour rien au monde. J'ai des potes qui trucideraient pour ça. Rendez-vous est pris dans un hôtel chic de parisien. J'attrape un volontaire pour m'accompagner, histoire de faire une bonne action, et nous voilà à attendre l'heure fatidique? Moi serein, l'autre fébrile. L'attaché de presse nous confirme bien la nouvelle bio des deux lascars : plus de clopes pour Slash et que de tourtel, plus de dopes pour Duff. Slash est vêtu d'un tee-shirt rocky horror picture show, Duff,  s'assied, une Guiness can à la main ( putain ça rassure).

Texte : Eric Coubard

Tu sais qu'ils viennent de sortir la Kilkenny comme ça ?

Slash : Connais pas.

Une bière rousse irlandaise ! La Guiness, c'est ton café noir du matin ?

Slash : (Il se marre parce qu'il est plus de 16h) On peut le dire comme ça.

 

C'est pas tout mais nous sommes chronométrés et je dois faire cet entretien à la Ben Johnsson : speed, speed, … Si Randy Castillo n'avait pas passé l'arme à gauche, est-ce que Velvet Revolver aurait vu le jour ?

Slash : Hey, j'ai pensé à ça. J'aimerai Randy jusqu'à la mort et j'espère qu'il est content de ce que nous faisons. C'est un groupe qui est né sous des circonstances bizarres et au-delà de toute imagination et j'aime à penser que c'est grâce à Randy.

Duff : Et cette question ne nous a jamais été posé de cette façon ! Slash et Matt ont assisté aux funérailles de Randy, j'étais malheureusement à Seattle et je vaquais à d'autres occupations. Puis, il a été question de faire un concert bénévole pour trouver des fonds pour la famille de Randy. Slash et Matt m'ont appelé. Nous avons contacté Josh Todd de Buckcherry pour qu'il se joigne à nous. Nous n'avions pas joué ensemble depuis un certain temps : bien sûr, Slash a joué avec Izzy et Matt avec les Neurotic Outsiders, qui était une sorte de groupe fun dont la devise «était «Prends l'oseille et tire-toi», une sorte de «Great Rock'N'Roll Swindle».  «Vous voulez faire un disque et vous en mettre plein les poches ?». «Bien sûr, mec!» …

 

Je regarde Duff de travers, genre « tu pourrais me le signer noir sur blanc ? Â». C'est vraiment comme ça que tu perçois Neurotic Outsiders ?

Duff : non, non, il a fait un super album de rock. Je l'adore, comprends moi bien. Nous avons joué des concerts en club spécialement (les money night) et le fait de jouer avec des mecs sobres et propres m'a remis sur pied. Je ne pensais pas un jour rejouer de la basse sans être beurré comme un petit LU. Et être sur le label de mon idole préférée, Steve Jones, et jouer en sa compagnie, c'était comme un grand cirque journalier Matt et moi étions toujours chez Guns N' Roses, Steve Jones travaillait sur la tournée de reformation des Sex Pistols, on ne pouvait définitivement pas être sur la route avec les Neurotic malgré des offres incessantes. C'était un bain de fraicheur. Mec, jouer avec Steve Jones, c'était une sacré filouterie !

 

Assez parlé des Neurotic, revenons-en à Velvet Revolver ! A moins que toi Slash, tu n'aies quelque chose à dire au sujet du Snakepit ? Une escroquerie de plus ?

Slash : non, non, non …

Duff : non, non, comprends-moi bien c'était du Steve Jonisme !

 

Vous avez essayé d'autres chanteurs avant d'enrôler Scott Weiland ? Je pense à Josh Todd notamment.

Slash : C'est avec lui que tout a commencé. Il a été le premier vocaliste de Velvet Revolver.

 

Tu as entendu son nouveau groupe ?

Slash : Non.

 

C'est vraiment pas mal. Donc, Josh, puis Sebastian Bach possédaient-ils une aura trop grande pour être le frontman du groupe, ou recherchiez vous quelqu'un de plus malléable pour le faire fondre dans votre moule ?

Slash : En fait, on ne savait pas ce que nous voulions entendre mais nous savions que ce que l'on entendait ne nous convenait guère. Et c'est ce qui c'est passé avec tous les chanteurs qui possédaient un vrai talent mais qui ne convenaient pas à la modulation de voix que nous cherchions. Nous ne voulions pas faire de compromis.

 

Apparemment, certains vocalistes vous convenaient, mais vous ne les avez jamais rappelés ! Il paraît que Kelly Schaefer de Neurotica dort encore près de son téléphone !

Slash et Duff : Oh ouais, on se rappelle  bien de lui.

Slash : Je crois l'avoir eu au téléphone pour lui dire que nous étions toujours dans l'expectative.

Duff : Oui on l'a appelé. Nous n'avons laissé personne dans le flou. Tu me regardes bizarrement comme tout à l'heure !

 

Tu te trompes ! Je prends tes paroles pour argent comptant. Le puis-je ?

Duff : (dégouté) hum, hum, j'aurai jamais dû te parler du «Prends l'oseille et tire-toi» !

 

Slash, tu as dis qu'avec ce groupe tu avais essayé de nouvelles choses. Quelles sont-elles ?

Slash: Durant toutes ces dernières années, je n'ai pas voulu stagner dans mon jeu de guitare. J'ai voulu essayer d'autres guitares, d'autres technologies, je me suis ouvert à énormément de choses profitant de mes rencontres et de mes différents travaux pour d'autres artistes. Je veux garder un esprit musical ouvert !

 

Peut-on parler d'un groupe familial plutôt que d'un super groupe ?

Duff : C'est totalement ça, merci de l'avoir ressenti. Quand je suis arrivé à L.A, la première personne que j'ai rencontré, c'était Slash. Sa mère s'est occupé de moi, c'est une douce femme, et puis sa grand-mère est morte et puis son fils est né. Le jour de son premier anniversaire, il n'y avait que nous quatre. Tu te rends compte ? Vingt piges ! Dave était au lycée avec Slash, Matt joue avec nous depuis 1990, le Use Your Illusion Tour nous a réunis mais également séparés à cause de tous les problèmes auxquels le groupe a dû faire face. Nous étions devenus des poseurs avec des gardes du corps, des limousines et toute cette merde. Scott nous a rejoints. Il avait besoin d'une famille Rock'N'Roll qui lui fasse confiance. Il voulait absolument arrêter la drogue. nous sommes tous passés par là. Slash est mort un jour d'une overdose, on lui a donné un shot d'adrénaline et il a fait un concert épique, cela te démontre de quel bois il se chauffe.

 

C'est pas un peu risqué d'engager Scott qui finit actuellement sa cure de désintoxication ?

Slash : Cela peut arriver à n'importe qui de retomber dans les travers. Il faut qu'on lui donne toute notre confiance et que l'entoure du mieux possible.

Duff : C'est un maniaco-dépressif. Il veut bosser. Il veut faire des tournées. Il nous demande même de faire des semaines de cinq dates consécutives. Cet enfoiré, il n'arrête pas d'écrire, de se projeter plus loin.

 

Qui a trouvé le nom de Velvet Revolver ? Y-a-t-il un quelconque rapport avec Velvet Underground. Revolver vaut-il le Guns du Guns N' Roses ?

Slash et Duff : Nooonnn. Ni l'un ni l'autre.

Slash : Les deux termes sont arrivés différemment l'un de l'autre. Il y a eu d'abord Revolver puis Velvet. On a fait l'assemblage.

 

D'ailleurs Revolver est le nom du projet de l'ancien chanteur de Slix Toxic...

Duff : Laisse moi te dire un truc.  Quand nous sommes tombé d'accord sur Revolver, je suis allé sur le moteur de recherche de Yahoo et je suis tombé sur plus de 150 groupes dans le monde qui s'appelaient Revolver ! Dès que tu fais un concert sous un patronyme, il t'appartient. Si nous voulions garder ce nom, il aurait fallu parcourir le monde entier et acheter un à un à tous ces groupes les droits d'exploitation de nom ! On a donc commencé par énumérer les autres cas de figure : Black Revolver, Friday Night Revolver puis finalement Velvet Revolver est tombé.

Slash : On pendait que ça sonnait bien Velvet Revolver.

Duff : Tu as bien connu des noms affreux de groupes qui sont devenus par la suite évidents.

Slash : (Rigolard) Comme les Knack !

Duff : Et Nirvana ! Et Pearl Jam avec sa connotation grossière !

Slash : Que veut dire Pearl Jam ?

Duff : C'est du putain de foutre, mec ! Pearl Jam !

Slash : C'est quand tu ne peux pas trop jouir !

 

« Set Me Free Â», titre figurant sur la bande originale de Hulk, était-il le moyen d'observer les réactions de votre future audience ?

Slash : Il n'a pas été composé à cet effet. C'était une combinaison d'évènements. Nous venions juste de trouver un management et nous cherchions toujours notre chanteur et il y'a eu cette offre de production hollywoodienne. Le nom de Scott commençait à être murmuré et le film semblait être le bon véhicule pour tenter l'expérience avec Scott sans avoir à lui demander d'auditionner pour nous. Si nous nous étions plantés, il n'y aurait pas eu péril en la demeure mais cela a bien fonctionné.

 

Et il y'a eu aussi cette autre composition, un reprise du « Money Â» de Pink Floyd pour un autre film, Italian Job. Pourquoi ne le trouve-t-on pas sur l'album ?

Slash : Il ne fait pas partie de la bande originale de film sur le CD et nous ne voulons pas l' utiliser comme bonus.

 

Même pour le  marché japonais ?

Duff : Negative Creep  sera la B-side, c'est la reprise d'un titre de Nirvana et il y'aura une version live d'n titre des Sex Pistols, Bodies.

(N.B : le goupe se fend également sur scène d'un titre des Stone Temple Pilots (SexType Thing), des Guns N' Roses (It's So Easy), et d'une adaptation d'Angie des Rolling Stones transformé en Mary pour l'occasion en l'honneur de l'ex-femme de Scott).

 

Les prix et les récompenses vous flattent-ils toujours après toutes ces années ? Je pense notamment à celui du Guitar World Magazine pour l'Award du meilleur riff 2003 sur « Set Me Free Â».

Slash : Oui bien sûr, mais je ne sais pas trop de quel riff il parle !

Duff : Celui que le batteur a inventé !

Slash : C'est toujours cool d'être plébiscité de toute façon.

 

Si je vous dis que l'album Contraband reprend le Rock'N'Roll où Guns N' Roses l'a laissé après Use Your Illusion, seriez-vous d'accord ?

Slash : C'est juste un soulagement d'avoir fait un super disque de rock'N'Roll et c'est très dur d'en parler en ignorant l'avis des autres membres du groupe.

Duff : On n'a pas pensé à un concept, ni à une suite de Guns N' Roses. On a juste écrit un album vrai et honnête. De faire un rock'N'Roll passionné. Nous ne serons jamais politiquement correct et nous dirons toujours « Fuck You Â», c'est comme ça que le rock'N'Roll doit perdurer. Et grâce à de nouveaux groupes comme Queens Of The Stone Age …

 

 

Où en est justement le rock'N'Roll de nos jours ?

Slash : Aujourd'hui ? A l'instant même ? Nous sommes dans une sorte de confusion complète. L'industrie ne sait plus où elle en est, les ventes de disques chutent gravement, internet explose et les compagnies de disques misent tout sur des jeunes punks faisant de la pop mielleuse et les jeunes kids sont désespérés. Il ne trouvent pas la musique qui leur signifie quelque chose, qui les représente.

 

Qui a foutu le bordel là-dedans ?

Slash : Les grosses compagnies ont leur part de responsabilité. Et les copieurs de CD...

Duff : C'est une combinaison d'échange de fichiers et de pouvoir. Universal ou Vivendi a acheté Geffen, Mercury, et ils ont arrêté de développer les artistes que ces labels abritaient. Si tu sortais le premier album de U2 aujourd'hui, le groupe serait foutu à la porte dès ce premier effort. Il faut au moins quatre disques pour imposer un groupe. Il n'y aurai plus d'Aerosmith, mec !

Slash : Même Guns N' Roses serait bazardé de nos jours !

 

La solution est-elle le label indépendant. Vous signeriez sur un indépendant ?

Slash : Sans paraître arrogant, on a toujours tout fait tout seuls sans support et hors des modes. Quiconque se pointe et prétend nous avoir aidé, qu'il aille se faire foutre. Il n'a rien fait du tout et le management que nous avons trouvé pour ce groupe est arrivé par le dernier train. Nous n'avons pas besoin de compagnie de disques, nous n'avons besoin que du groupe.

 

Pourquoi ne pas faire alors comme George Michael qui mettra son prochain album uniquement sur le site ?

Slash : Nous avons trouvé les bonnes personnes pour nous épauler afin de développer le groupe. Nous avons signé un contrat pour 3 albums. Nous sommes heureux. Si ce n'était pas arrivé, nous aurions pu signer sur un label indépendant en fonction de sa force et de sa solidité.

 

La chanson « Falling To Pieces Â» fait-elle référence à Mike Patton qui n'a pas voulu se déranger pour auditionner pour Velvet Revolver ?

Slash : Cela n'a rien à voir !

Duff : Tu veux parler des paroles ?

 

Ne me parle pas des textes, on a déjà du mal à écouter les mélodies de votre album !

Duff : Tu devrais aller l'écouter ce soir avec les autres !

 

Je ne suis pas les autres et j'attendrai qu'il soit sur Internet ou l'avoir en produit fini pour le juger.

Slash : tu peux toujours attendre alors ! On est vraiment irréductibles là-dessus. On ne veut pas le voir sur la Toile avant sa sortie.

Duff : « Falling To Pieces Â» est une chanson douce. Pourquoi l'associes-tu à Faith No More ?

 

Parce que c'est AUSSI un titre de Faith No More !

Slash et Duff : Ho ho haaaa ! !

Slash : Il y a une chanson de FNM qui s'appelle comme ça ? Je ne crois pas. Peut-être dans les paroles ?

 

(Duff commence à chantonner). C'est ça, dis que je suis une burne pendant que tu y es. Je te confirme bien que c'est une chanson de FNM sur l'album Real Thing, le troisième titre du CD si tu veux tout savoir.

Slash tu peux me parler de la session avec Steve Lukather sur son album de Noël ?

Slash : Ouais, Steve est un grand ami. Il a fait ce disque avec plein de musiciens. Il m'a demandé de les rejoindre et voilà. Un superbe album de rock-jazz tempo.

Duff regarde la pochette du disque de Steve et la montre de Slash

Slash : C'est un mec givré, Steve !

 

 

Vous parlez tous les deux de rock'N'Roll. Vous n'avez jamais tenté de jouer en trio ce genre de musique ?

Slash : Il y'a très longtemps en amateur j'ai joué en trio et Guns N' Roses a été mon premier groupe professionnel. Et depuis, je suis devenu un fan de groupes à deux guitaristes. Je suis un fan des Rolling Stones, d'AC/DC et d'Aerosmith, tous des groupes à deux gratteux. J'ai toujours pensé que deux guitares étaient plus intéressantes qu'une doublée ou sur-doublée, ce que font les trio en studio et c'est véridique.

 

Et toi Duff, tu apportes toujours une connotation punk au groupes que tu fréquentes. D'où cela vient-il ?

Duff : Le premier groupe que j'ai vu sur scène était Led Zeppelin et je n'avais que treize ans. Ensuite un copain m'a emmené voir les Ramones et j'ai commencé à acheter les Sex Pistols, puis Black Flag et je n'avais que 14 ans. J'ai joué plein d'instruments, de la guitare à la batterie en passant par la basse. J'ai grandi en écoutant également Prince, Sly & The Family Stone mais c'est l'attitude punk qui est toujours collé à ma peau et je pense qu'elle ne me quittera jamais.

 

Que recherchez vous avec Velvet Revolver ? Une stabilité retrouvée ?

Slash : Il y'a de bonnes vibrations autour de ce groupe. Chaque individualité apporte sa pierre à l'édifice, on tire dans le même sens. Le souffle de la musique règne dans Velvet Revolver. Tout respire la musique et ça c'est enivrant. Nous allons essayer de jouer le plus longtemps ensemble.

 

Et bien merci messieurs.

Slash : Ton pote là, il cause pas ?

 

Lui ! Il est hypnotisé ! Il est dans cet état depuis qu'il t'a vu. Je le mets dans l'ascenseur rapidos pour le sortir de sa torpeur.

 

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